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ASPIRATION CENTRALISÉE POUR LABORATOIRES DE PROTHÈSES DENTAIRES
La fabrication de prothèses dentaires métalliques, en résine ou en céramique présente un risque important par inhalation de poussières siliceuses ou métalliques, éventuellement de fumées de cire brûlée. L’importance et la nature du risque vont dépendre du poste de travail.
Fausses dents, vrais risques
Les produits de revêtement utilisés sont constitués de mélanges de très fine granulométrie (qui pénètrent donc profondément dans les voies respiratoires). Des pathologies sévères peuvent apparaître : fibroses pulmonaires, pneumoconioses, atteintes rénales et osseuses. La silicose, qui est l’affection professionnelle la plus souvent décrite, est une affection particulièrement invalidante qui apparaît en général après plusieurs années d’exposition et dont l’évolution se poursuit malheureusement même après cessation de l’exposition.
Des manifestations allergiques peuvent aussi se révéler : dermites, rhinites, conjonctivites, eczémas.
Des études effectuées liées aux risques
Un groupe de travail, constitué sous l’égide de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie, comprenant des spécialistes en ventilation et nuisances chimiques de la CNAM, des CRAM et de l’INRS ont étudié l’ensemble des risques induits à la fabrication des prothèses dentaires, identifié les polluants et pathologies associées, et déterminé des valeurs limites d’exposition.
Ce travail a permis d’établir des mesures de prévention dont la plus importante est la captation à la source des polluants par un système d’aspiration efficace qui doit respecter un certain nombre de règles techniques.
Les règles techniques à appliquer
Il convient notamment de confiner autant que possible la zone d’émission des polluants pour les capter au plus près. Les vitesses de captation doivent être suffisantes pour contrer les éventuelles vitesses d’émission de particules dues à la vitesse de la fraise à main notamment sans pour autant gêner l’opérateur.
Dans les laboratoires de prothésistes on trouve le plus souvent des groupes d’aspiration qui refoulent l’air filtré à l’intérieur des ateliers ; or même un filtre « absolu » laissera passer des poussières microscopiques qui au fil du temps iront se loger au plus profond des voies respiratoires. De plus la consommation des éléments filtrants à renouveler s’avère très coûteuse. Ces directives plébiscitent largement l’installation de systèmes d’aspiration centralisée qui transportent l’air chargé jusqu’à la centrale implantée dans un local technique en dehors des espaces de travail et qui permettent de conduire jusqu’à l’extérieur l’air filtré.
